Après Mougins et Mandelieu, la Ville de Cannes a honoré la mémoire de l’adjudant mortellement fauché lundi lors d’un refus d’obtempérer.
Des Cannois, des élus locaux, des gendarmes, policiers nationaux et municipaux, et quelques visiteurs de passages. Plusieurs centaines de personnes étaient réunies ce mercredi à 17h pour rendre hommage à Éric Comyn.
“Nous n’acceptons pas les ressorts du laxisme qui mènent à ces décès infondés”
Au Monument aux morts, face à l’Hôtel de Ville de Cannes, le maire David Lisnard a d’abord pris la parole. Un hommage sobre et solennel au gendarme de 54 ans tué lors d’un contrôle routier à Mougins.
“Nous ne pouvons plus, nous n’acceptons plus, les ressorts du laxisme qui mènent à ces décès infondés”, a commencé l’édile. Des mots forts qui résonnent comme ceux employés par Harmonie Comyn ce matin à Mandelieu, la veuve du militaire mortellement fauché.
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David Lisnard a tenu à apporter son soutien à la famille, mais aussi aux forces de police municipale, nationale, aux gendarmes et aux pompiers. “Nous voulons affirmer sans aucune hésitation notre soutien aux forces de l’ordre. Nous soutenons ceux qui portent l’uniforme de la République française”.
“Les propos que nous tenons sont cliniquement déterminés à ne plus accepter que la spirale infernale de la puissance publique peut être forte avec les faibles et faible avec les forts! Il est temps de retrouver une autorité juste,” a‑t-il lancé.
“Les propos que nous tenons sont cliniquement déterminés à ne plus accepter que la spirale infernale de la puissance publique peut être forte avec les faibles et faible avec les forts! Il est temps de retrouver une autorité juste”, a‑t-il poursuivi.
Le maire de Cannes rappelle le profil de l’individu, déjà connu des services de police pour des délits routiers : “ce qui est inacceptable, c’est la répétition de mêmes faits. Ce qui est inacceptable, c’est que quelqu’un qui a été condamné à 10 reprises pour des délits routiers mais aussi des violences volontaires sur des personnes, y compris dépositaires de l’autorité publique, soit, en toute impunité, dans nos rues et puisse tuer un gendarme! Nous voulons un sursaut civique et politique pour éviter la déflagration de notre beau pays.”
La cérémonie d’hommage s’est clôturée par un dépôt de gerbes, avec la présence de Sebastien Leroy, maire de Mandelieu, et Richard Galy, maire de Mougins, suivi d’une minute de silence.
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