Les femmes qui se baignent en tenue habillée s’exposent à une amende.
C’est un arrêté qui fait débat. Le tribunal administratif de Nice a confirmé l’interdiction des tenues de baignade couvrantes, telles que le burkini, sur les plages de Mandelieu-la-Napoule.
Cet arrêté municipal, adopté le 8 juillet, invoque des raisons d’hygiène et de sécurité pour justifier cette décision. Désormais, les femmes se baignant en tenue habillée, comme le burkini, s’exposent à une amende.
Ce mardi 20 août, le tribunal administratif a donc rejeté deux recours déposés contre cet arrêté. Les plaignants, dont Amira, une habitante de la région et la Ligue des Droits de l’Homme, contestaient la légalité de la mesure qui, d’après eux, cible indirectement les femmes musulmanes.
Amira, indignée, témoigne des nombreuses femmes verbalisées depuis l’instauration de l’arrêté. Elle dénonce une discrimination flagrante, visant notamment les femmes portant un foulard ou optant pour un burkini.
Pour la mairie de Mandelieu, ces restrictions sont justifiées par des considérations de sécurité et d’ordre public.
Les autorités locales craignent que les tenues couvrantes entravent les mouvements en cas de noyade et compliquent les opérations de sauvetage. De plus, la municipalité redoute des troubles à l’ordre public, similaires à ceux observés en 2012 et 2016.
Malgré la validation de l’arrêté par la justice, la Ligue des Droits de l’Homme ne compte pas en rester là.
À nos confrères de BFMTV, l’avocate Marine Ogier annonce que le Conseil d’État sera saisi dans l’espoir de renverser cette décision. Elle dispose d’un délai de dix jours pour agir, car l’arrêté reste en vigueur jusqu’à la fin du mois d’août.
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